Les tomates ont toujours ou presque leur place dans un potager. Elles sont très utilisées en cuisine pour faire du rougail, des sauces ou du potage. Malheureusement, les plants de tomates ne sont pas les plus faciles à entretenir. Malgré tous les soins que vous leur apportez (tailler, fertiliser, piquer, etc.), les maladies des plants de tomates sont nombreuses.

Les maladies de la tomate viennent généralement des organismes viraux, fongiques ou encore bactériens. Les pathogènes responsables des maladies existent partout, mais ils sont plus ou moins favorisés en fonction de nombreux facteurs : la température, le taux d’humidité et l’orientation des vents.

Heureusement, il existe des moyens pour les prévenir et les guérir. En tout cas, le risque dépend de la variété des plantes et de la manière dont vous les entretenez.

Astuces pour prévenir les maladies de la tomate

Les maladies des plants de tomate sont très courantes. Mais avec un bon entretien, de bonnes conditions et une excellente résistance variétale, vous pouvez prévenir la plupart des maladies.

Respectez la rotation des plantes

La plupart des pathogènes de la tomate vivent dans le sol. Ils vivent très longtemps que si vous replantez de la tomate sur le même emplacement l’année prochaine, elle sera attaquée naturellement par les mêmes pathogènes. Plantez vos tomates à un autre endroit du jardin.

Enlevez les feuilles contaminées

Les maladies de plants de tomate se manifestent premièrement sur les feuilles. Dès que vous apercevez des signes de maladie sur une feuille, pincez et jetez la feuille en question à la poubelle. Ceci, pour prévenir les risques d’infection.

Ne jardinez pas lorsque les feuilles de tomates sont humides

Évitez de jardiner lorsque le feuillage des tomates est encore mouillé. Si vous secouez les feuilles alors qu’elles sont infectées, les agents pathogènes peuvent facilement se déplacer d’une plante à une autre. Aussi, gardez le feuillage sec autant que possible. Utilisez un système d’arrosage qui cible les racines et bannissez les arroseurs aériens.

Choisissez des variétés résistantes

Toutes les variétés de tomates n’ont pas le même niveau de résistance aux maladies. Choisissez des types de tomates résistants pour effectuer moins d’entretien et de traitement.

Nettoyez le potager à la fin de la saison de croissance

À la fin de la saison de croissance, enlevez tous les débris de plants malades. Ne les utilisez jamais pour faire du compost au risque de contaminer les autres plantes. Brûlez immédiatement le feuillage malade.

Entretenez bien les plants

Au début de la saison, empêchez les organismes fongiques dans le sol d’atteindre les feuilles inférieures par éclaboussures lorsqu’il pleut. Entassez une bonne couche de compost, de paille ou de foin et de moisissure foliaire sous chaque plant. Pensez à aérer les plants de 5 à 6 pieds pour garantir une bonne circulation d’air.

Désinfectez les pots et jardinières

Si vous cultivez vos tomates dans un pot ou une jardinière, désinfectez le contenant à la fin de la saison de croissance. Pour ce faire, utilisez de l’eau de javel à 10 %. Puis, remplacez la terre de rempotage chaque printemps.

Les maladies des plants de tomates les plus courantes

Vos plants de tomate peuvent être infectés malgré tous les entretiens que vous faites. Réalisez comment traiter les maladies les plus courantes de la tomate.

Flétrissure fusarienne

Symptômes : le flétrissement fusarique est plus courant dans les régions chaudes du sud. Cette maladie est plus dangereuse, car elle peut détruite des champs entiers. Vous la reconnaîtrez avec des tiges de feuilles ou des branches entières qui tombent qui évoluent de la partie inférieure vers la partie supérieure de la plante. Si la maladie n’est pas traitée, la plante entière peut s’effondrer. Pour savoir s’il s’agit vraiment de la flétrissure fusarienne, coupez la tige principale et vérifiez s’il a des stries foncées dans le sens de la longueur ou des chancres foncés à la base.

Prévention : les spores de la flétrissure fusarienne vivent également dans le sol et résistent pendant des années. Elles peuvent se répandre facilement à travers l’eau, les débris végétaux et même le jardinier qui s’occupe des plants avec ses mains. Pensez à désinfecter régulièrement les piquets de tomates et les cages avec une solution d’eau de javel à 10 %.

Traitement : cette maladie est difficile à soigner, car les plantes tendent à tomber rapidement une fois infectée. Il vaut mieux concentrer votre attention sur la prévention de prochaines cultures. Un traitement fongicide à appliquer au sol et une solarisation du sol peuvent tuer les spores fongiques et épargner les prochains plants.

Le mildiou

Symptômes : si vous remarquez des taches brunes comme un œil de taureau sur les feuilles inférieures de vos plants de tomate, et que les tissus autour de la tache jaunissent, il s’agit du mildiou. La maladie peut progresser dans la plante, mais de manière générale, les feuilles infectées tombent et les tomates peuvent mûrir normalement.

Prévention : les pathogènes du mildiou vivent dans le sol et ils peuvent y rester même durant les climats rudes de l’hiver. Pour empêcher la prolifération de cette maladie, déchiquetez vos plants avec une couche de papier journal sur laquelle vous mettrez de la paille, d’herbe coupée, de compost fini et de moisissure de feuilles. Grâce à cette barrière protectrice, les pathogènes ne s’infiltrent pas dans la plante.

Traitement : malgré la maladie de mildiou, les tomates continuent à produire. Néanmoins, il est conseillé de les traiter avant que la maladie ne s’aggrave. Arrêtez la propagation du champignon en utilisant des fongicides à base de cuivre, de Bacillus subtilis ou de bicarbonates.

Tache septorienne

Symptômes : comme la plupart des maladies de plants de tomate, la tache septorienne ou septoria lycopersici commence toujours sur les feuilles inférieures avant d’évoluer vers la partie haute de la plante. On la reconnaît par les petites taches rondes avec des bords brun foncé et des centres plus clairs sur les feuilles. Les feuilles infectées jaunissent, brunissent et finissent par tomber. Les feuilles sont

Prévention : dès que vous apercevez des feuilles infectées, coupez-les. Vous pouvez les jeter à la poubelle ou les brûler. Désinfectez immédiatement les équipements d’élagage pour ne pas contaminer d’autres plantes. À la fin de la saison, enlever tous les plants malades pour éviter que les spores fongiques ne passent l’hiver dans le sol de votre jardin. À la prochaine culture, elles risquent de contaminer les nouvelles plantations.

Traitement : vous pouvez utiliser des fongicides organiques à base de Bacillus subtilis ou de cuivre pour éradiquer ou prévenir la tache septorienne.

Flétrissement verticillien

Symptômes : il existe de nombreuses maladies de flétrissement de plants de tomate. Celle-ci est causée par plusieurs pathogènes qui vivent essentiellement dans le sol. Les pathogènes bloquent le tissu vasculaire et entraînent le flétrissement des tiges et des feuilles. La maladie progresse lentement et à la fin, la plante jaunit et se flétrit. Pour savoir s’il s’agit vraiment du flétrissement verticillien, coupez la tige et vérifiez s’il y a une décoloration brun foncé à l’intérieur. Cette maladie est surtout courante à la fin de l’été.

Prévention : le flétrissement verticillien est causé par des champignons Verticillium qui survivent pendant plusieurs années sur les plantes et dans le sol. Ils se développent surtout dans les températures estivales fraîches. Pour éviter cette maladie, plantez uniquement des variétés résistantes et arrachez les plantes dès les premiers signes de maladie.

Traitement : il est presque impossible de stopper l’infection en cours. Plantez les prochains plants dans un endroit différent. Ne cultivez pas les plantes de la même famille sur la zone infectée pendant les quatre années à venir. Sinon, tuez les spores fongiques grâce à la solarisation du sol. Cependant, cette technique est limitée, car elle ne peut atteindre que quelques centimètres de profondeur du sol.

Flétrissement bactérien méridional

Symptômes : le flétrissement bactérien méridional ou Ralstonia solanacearum est une maladie qui se propage très vite, puisqu’elle est véhiculée par le sol, l’eau, les débris végétaux, le matériel de jardinage, les mains et les vêtements du jardinier. Comme son nom l’indique, vous la reconnaîtrez par le flétrissement de certaines feuilles de la plante alors que le reste du feuillage semble sain. Mais les feuilles jaunissent et finissent toutes par tomber alors que la tige reste bien droite. Pour confirmer qu’il s’agisse bien du flétrissement bactérien méridional, observez les tiges coupées, des fils d’exsudat fins vont en sortir. Si vous mettez les tiges dans l’eau, des jets de bactéries laiteux vont en sortir. Ce type de maladie est surtout courant dans les serres et les régions tropicales.

Prévention : cette maladie est transmise par le sol et la bactérie responsable peut survivre des années sur les racines et les débris végétaux. C’est pourquoi il est recommandé d’enlever les plantes malades à la fin de la saison et de brûler les débris végétaux infectés. Pour prévenir la maladie, il vaut mieux semer des graines et cultiver vos propres plantes.

Traitement : il n’y a pas de remèdes contre cette maladie. Ainsi, il faut s’assurer de cultiver uniquement des plants saints et d’éradiquer immédiatement les plantes infectées.